Le caftan marocain inscrit au patrimoine immatériel de l’Unesco

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Le caftan marocain inscrit au patrimoine immatériel de l’Unesco

 

Dans son dossier de candidature, le Maroc mettait en avant le « savoir-faire des artisans et couturiers émanant des cultures arabe, amazigh (berbère) et juive »

Le caftan marocain a été inscrit mercredi au patrimoine culturel immatériel de l’humanité de l’Unesco, une « reconnaissance » pour un « symbole vivant de l’identité marocaine », s’est félicité le ministère de la Culture, les médias saluant pour leur part une « victoire » face à l’Algérie, qui en revendique aussi l’origine.

Cet habit traditionnel d’apparat prend la coupe d’une tunique longue confectionnée avec différents types de tissus et broderies, et les styles varient selon les régions.

Dans son dossier de candidature, le Maroc mettait en avant le « savoir-faire des artisans et couturiers émanant des cultures arabe, amazigh (berbère) et juive ».

« Plus qu’un simple vêtement », c’est « un symbole vivant de l’identité marocaine, transmis de mère en fille, et de maître à élève, depuis plus de huit siècles », a souligné le ministère de la Culture dans un communiqué après l’inscription au patrimoine immatériel de l’Unesco à New Delhi.
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Le caftan fait l’objet de polémiques entre le Maroc et l’Algérie, les deux pays revendiquant chacun son origine. Rabat accuse Alger « d’appropriation culturelle » sur ce vêtement festif.

« Marocanité du Caftan : l’Algérie battue à plate couture à l’Unesco », titre le journal marocain l’Opinion sur son site.

« L’Algérie a subi un nouvel échec retentissant », écrit de son côté le site d’information Le360, affirmant qu’Alger a tenté « de contrer l’inscription en déposant un amendement ».
Un détail de la création d’un caftan marocain officiel réalisé en soie, fils métalliques dorés et argentés, lors de l’exposition « Au fil de l’Or, l’art de l’habillement de l’Orient au Soleil Levant » au musée du Quai Branly à Paris, le 19 février 2025. (Crédit : Behrouz MEHRI / AFP)

Alger a rompu en 2021 ses relations diplomatiques avec Rabat, principalement à cause du dossier du Sahara occidental, vaste territoire contrôlé en majeure partie par le Maroc mais revendiqué par les indépendantistes sahraouis du Front Polisario, soutenus par l’Algérie.

Le 31 octobre, l’ONU a pour la première fois adopté une résolution considérant le plan d’autonomie sous souveraineté marocaine, présenté par Rabat en 2007, comme « la solution la plus réalisable » pour résoudre ce conflit vieux d’un demi-siècle.

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