SARAH KNAFO – LA RÉVÉLATION
SARAH KNAFO – LA RÉVÉLATION
Sarah Knafo est née le 24 avril 1993 à Les Pavillons-sous-Bois, en Seine-Saint-Denis. Haute fonctionnaire, magistrate à la Cour des comptes et conseillère politique, elle s’est fait connaître du grand public pour son rôle central dans la campagne présidentielle d’Éric Zemmour en 2022, dont elle fut la principale stratège et l’un des piliers intellectuels. Diplômée de Sciences Po Paris, ancienne élève de l’ENA, passée par l’ESSEC, Sarah Knafo incarne l’excellence des grandes écoles françaises.
Elle est issue d’une famille juive séfarade originaire du Maghreb. Son père, avocat d’affaires, est né en Algérie, dans une famille juive traditionnelle ayant quitté l’Algérie après l’indépendance en 1962. Sa mère, d’origine marocaine, était infirmière. Le patronyme « Knafo » est typiquement juif séfarade et renvoie à des lignées anciennes établies au Maroc, en Tunisie et en Algérie, souvent liées à des traditions rabbiniques ou commerçantes.
Proche d’Éric Zemmour depuis plusieurs années, Sarah Knafo est devenue sa compagne, bien que leur relation ait d’abord été présentée comme strictement professionnelle. Leur couple a été médiatisé notamment en 2021, à la veille de l’entrée officielle de Zemmour en campagne. Plus discrète que lui, elle n’en est pas moins perçue comme l’architecte de son ascension politique, alliant sens stratégique, réseaux institutionnels et flair médiatique. Leur union, symbolique à bien des égards, a fait couler beaucoup d’encre : elle réunit deux personnalités issues du judaïsme séfarade, portées par une vision identitaire et conservatrice de la France.
Sur la question d’Israël, Sarah Knafo n’a pas pris de position publique tranchée, mais son entourage et ses lectures révèlent une sensibilité marquée à l’égard de l’histoire du peuple juif et de l’État hébreu. Elle a voyagé à plusieurs reprises en Israël, notamment dans le cadre de missions d’observation ou de visites personnelles. Certains articles ont évoqué sa proximité avec des milieux diplomatiques israéliens, sans que cela soit jamais confirmé de manière officielle. Dans le sillage d’Éric Zemmour, qui revendique lui aussi ses origines juives algériennes tout en défendant une vision assimilationniste stricte, Sarah Knafo semble incarner un attachement discret à ses racines, teinté d’un certain refus du communautarisme, fidèle à une conception exigeante de la laïcité française.
Ainsi, derrière la technocrate brillante et la conseillère politique redoutable, se dessine le portrait d’une femme aux racines juives profondes, consciente de son héritage, mais résolument tournée vers la République et son exigence d’unité nationale. Juste une petite différence avec Éric Zemmour : ce dernier a raconté l ENA !
Jacques LEVY/ Alain Chouffan
