UNESCO dans les poubelles de l’Histoire

Le Conseil Exécutif de l’UNESCO vient d’adopter pour la seconde fois en quelques mois une résolution antijudaïque. En avril 2016, nous dénoncions déjà une résolution antijudaïque de l’UNESCO:
La Chine, quant à elle, occupe le Tibet et a annhilé son identité culturelle, nationale et historique.
Le patrimoine de Jérusalem est indivisible, et chacune de ses communautés a droit à la reconnaissance explicite de son histoire et de son lien avec la ville. Nier, occulter ou vouloir effacer l’une ou l’autre des traditions juive, chrétienne ou musulmane revient à mettre en péril l’intégrité du site, contre les raisons qui justifièrent son inscription sur la Liste du patrimoine mondial. Nulle part ailleurs qu’à Jérusalem les traditions et patrimoines juifs, chrétiens, musulmans, s’imbriquent à ce point et se soutiennent les uns les autres. Ces traditions culturelles et spirituelles s’appuient sur des textes et des références, connus de tous, qui font partie intégrante de l’identité et de l’histoire des peuples. Dans la Torah, Jérusalem est la capitale du Roi des juifs David, où Salomon construisit le Temple qui abrita l’Arche d’Alliance. Dans l’Evangile, Jérusalem est le lieu de la passion et de la résurrection du Christ. Dans le Coran, Jérusalem est la destination du voyage nocturne (Isra) que le prophète Mohammed fit depuis la Mecque jusqu’à la Mosquée Al Aqsa. Dans ce microcosme de notre diversité spirituelle, des peuples différents fréquentent les mêmes lieux, parfois sous des noms différents. La reconnaissance, l’usage et le respect de ces noms sont essentiels. La Mosquée Al Aqsa / Al-Haram-al-Sharif, sanctuaire sacré des musulmans, est aussi le Har HaBayit – ou Mont du Temple – dont le Mur Occidental est le lieu le plus sacré du Judaïsme, à quelques pas du Saint Sépulcre et du Mont des Oliviers révérés par les Chrétiens. La valeur exceptionnelle universelle de la ville, qui lui a valu d’être inscrite sur la Liste du patrimoine mondial de l’UNESCO, tient à cette synthèse, qui est un appel au dialogue, non à la confrontation. Nous avons une responsabilité collective qui consiste à fortifier cette coexistence culturelle et religieuse, par la force des actes, et aussi par la force des mots. Cette exigence est plus forte que jamais, pour apaiser les divisions qui portent atteinte à l’esprit multiconfessionnel de la ville. Lorsque ces divisions rejaillissent sur l’UNESCO, une Organisation dédiée au dialogue et à la recherche de la paix, elles l’empêchent de mener à bien sa mission. La responsabilité de l’UNESCO est de faire vivre l’esprit de tolérance et de respect de l’histoire, et c’est mon engagement quotidien en tant que Directrice générale, auprès de tous les Etats Membres. Je m’emploierai à cette tâche en toutes circonstances car c’est notre raison d’être : rappeler que nous formons une seule humanité et que la tolérance est la seule voie pour vivre dans un monde de diversité. »
S’exprimant depuis son bureau à Paris, Worbs a précisé qu’au moment où Jérusalem a été déclarée site du patrimoine mondial, son importance pour les trois religions monothéistes a été soulignée. « Je suis très bien conscient de cela [cette importance] et personnellement je ne la nierai jamais, » a noté Worbs. « Je tiens également à rappeler que Jérusalem, la Vieille Ville de Jérusalem et ses remparts ont été inscrits au patrimoine mondial de l’UNESCO par le Comité du patrimoine mondial en 1982, et à cette époque, il a été spécifiquement écrit qu’il s’agit d’un site ayant une signification pour les trois religions », a déclaré Worbs. Cette position, a-t-il dit, remplace tout le débat que le conseil d’administration a eu récemment.
“La Mosquée El Aksa/Al Haram Al Sharif, Lieu Saint pour les Musulmans est aussi le Har HaBayit -ou Mont du Temple- dont le Mur Occidental est le lieu le plus sacré dans le Judaïsme, à quelques pas de l’Eglise du Saint-Sépulcre et du Mont des Oliviers, révéré par les Chrétiens” a-t-il ajouté. “Toute action perçue comme une tentative de nier la référence commune inaliénable à ces sites va à l’encontre des intérêts de la paix et ne fait que nourrir la violence et l’extrémisme” a-t-il indiqué en enjoignant toutes les parties “à maintenir le statu quo en relation avec les lieux saints de la Vieille Ville de Jérusalem.” [traduction : JudaïQual.org]
Le parlement tchèque Les députés tchèques ont reprouvé "une résolution qui discrédite l'Unesco et attise l'antisémitisme" Les députés de la chambre basse du Parlement tchèque ont condamné mercredi la résolution adoptée mardi par l'Unesco, sur Jérusalem-est et qui nie le lien millénaire entre les Juifs et la ville sainte. 119 députés sur les 149 que compte la chambre ont voté lors d'une session parlementaire en faveur d'un texte qui réprouve fermement la résolution portée par plusieurs pays arabes qui "nie les liens historiques entre les Juifs et leurs lieux saints, discrédite l'Unesco et attise l'antisémitisme". "La Chambre des députés du Parlement de la République tchèque rejette cette résolution, qui porte en elle l'esprit de la haine anti-israélienne, et ignore non seulement les liens juifs, mais aussi les liens chrétiens avec les lieux saints de Jérusalem", souligne le texte. "Les formulations sont incompatibles avec le caractère neutre et pacifique de l'Organisation des Nations Unies, discréditent l'UNESCO et finalement, renforcent les tendances antisémites au niveau international". [cité par I24news]
Prenant enfin conscience de l’inanité d’une abstention, Matteo Renzi a réagi dans la presse italienne quelques jours après le vote, “On ne peut pas continuer avec ces motions visant à attaquer Israël, une fois à l'ONU, une fois à l'Unesco. Soutenir que Jérusalem et le judaïsme n'ont pas de rapport revient à soutenir que le soleil fait de l'ombre", a-t-il estimé. "S'il faut rompre l'unité européenne sur ce sujet, qu'on la rompe", a-t-il insisté. "Si quelqu'un a quelque chose à dire sur Israël, qu'il le dise, mais il est inacceptable de dire des choses comme ça, qui sont une erreur", a-t-il ajouté.
de gauche à droite : Itshak Herzog, Tzipi Livni, Yaïr Lapid A ceux qui prétendent que la résolution n’était destinée qu’à “condamner la politique de colonistation de Netanyahu”, ses opposants politiques répondent à leur tour en condamnant fermement cette résolution : Itshak Herzog : "L'UNESCO trahit sa mission, et donne une mauvaise réputation à la diplomatie et aux institutions internationales." [i24news] Tzipi Livni : “ La résolution de l’Unesco sur Jérusalem ignore implicitement les liens historiques, religieux et nationaux qui unissent le peuple juif à ses lieux les plus saints… elle remet en cause un “statu quo historique”. [Le Monde 24/10/2016]
Ne nous laissons pas bercer par les déclarations de ceux qui, à l’instar du Président de la République en mai 2016, disent enfin avoir compris que ces résolutions étaient une atteinte aux liens historiques entre les Juifs et Jérusalem et que désormais ils s’y opposeraient farouchement … pour finalement s’abstenir platement. Cette campagne négationniste a repris dès ce mercredi 26 octobre 2016 avec le vote d’une résolution qui est un copier-coller des deux précédentes au sein du Comité du patrimoine mondial composé de de 21 pays : Angola, Azerbaïdjan, Burkina Faso, Croatie, Cuba, Finlande, Indonésie, Jamaïque, Kazakhstan, Koweït, Liban, Pérou, Philippines, Pologne, Portugal, République de Corée, République-Unie de Tanzanie, Tunisie, Turquie, Viet Nam, Zimbabwe. Cette fois un vote à bulletin secret a condamné Israël et ses travaux archéologiques par 10 voix pour, 2 contre et 8 abstentions. Rien n’indique que l’offensive antijudaïque à l’UNESCO s’arrête avec ces trois premières résolutions. Par ailleurs, des organisations juives appellent à manifester devant le Quai d'Orsay ce soir, jeudi 27 octobre à 18 heures.
Sur cette image symbolique, qui représente notre engagement, nous rappelons le lien indéfectible entre le peuple juif et Jérusalem :
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