LA CHAUSSURE et plus – Jacques Hadida

LA CHAUSSURE et plus – Jacques Hadida
J’ai découvert dans SHOULHAN AROUKH ( שולחן ערוך) Le Code de la Loi Juive, un passage intéressant qui parle de la chaussure.
Le chapitre 3 traite de l'habillement et du comportement.
Lorsqu'on s'habille, on doit toujours donner la préférence à la main ou au pied droit sur la main ou le pied gauche: mais lorsqu'on enlève les chaussures et les autres vêtements, la main gauche vient en premier.
Pour attacher un lacet, il faut donner la préférence à la main gauche, car les tefillin sont attachés à la main gauche. Lorsque nos chaussures ont des lacets, nous mettons d'abord la chaussure sur le pied droit sans lacer, puis nous mettons la chaussure droite sur le pied gauche et nous la laçons. Cette méthode d'habillage s'applique également à tous les autres vêtements.
Mon ami David, me dire avoir entendu que l’on peut passer le linge du défunt à un autre á l’exception de la chaussure.
J’ai cru beau chercher la raison et ne l’ai pas encore trouvé.
Dans le même esprit, il y a aussi quelques autres mises en garde : Il ne faut pas mettre deux vêtements à la fois, car cela nuit à la mémoire. Il faut éviter de porter des vêtements coûteux, car cela favorise l'orgueil ; il ne faut pas non plus porter des vêtements trop bon marché ou sales, afin de ne pas être ridiculisé par les gens ; mais il faut porter des vêtements d'un prix modéré et propres. Les Talmudistes disent simplement : "un homme devrait même vendre les poutres de sa maison pour s'acheter des chaussures".
Je me demande souvent combien d'entre nous respectent toutes ces recommandations. Et pourtant, nombre d'entre elles proviennent du Talmud. Dans ce cas, le code de la loi juive mentionne et explique toutes les règles. En règle générale, l'homme doit être conscient de la présence de Dieu, même lorsqu'il est encore couché, et dès qu'il se réveille, il doit reconnaître la bonté du Seigneur.
Il existe de nombreuses règles de bienséance qui peuvent étonner le lecteur. J'hésite à les citer toutes, car elles peuvent être choquantes. L'une d'entre elles concerne une personne qui devrait s'habituer à répondre à l'appel de la nature une fois le soir et une fois le matin. Une telle habitude est propice à la vigilance et à la propreté. Plus loin, il est dit que celui ou celle qui diffère son assouplissement se rend coupable d'une violation d'un commandement biblique. J'ai lu le Lévitique 11:43 pour le confirmer.
Entre autres choses, il est interdit de penser à des questions sacrées dans les toilettes. Pendant le Chabbat, lorsqu'il est interdit de penser aux affaires, il faut penser à des choses intéressantes que l'on a vues ou entendues, ou à quelque chose de semblable. En outre, on ne doit pas se nettoyer avec la main droite, car c'est avec cette main que l'on met les tefillin.
En cas de doute sur l'existence d'une matière impure, on ne doit pas prononcer une parole sainte avant d'avoir examiné l'endroit. Il est interdit de prier dans une maison où il y a une matière impure dans la mansarde.
A la manière dont un homme marche, on peut dire s'il est sage et intelligent, ou s'il est fou et goujat. C'est ce que dit sagement Salomon dans l'Ecclésiaste 10:3. Un homme doit veiller à ne pas passer entre deux femmes, deux chiens ou deux porcs. Deux hommes ne doivent pas non plus laisser passer entre eux une femme, un chien ou un porc.
Je terminerai par cette recommandation qui sort de l'ordinaire : "Si l'on s'est laissé aller au vent, il est interdit de prononcer des paroles sacrées jusqu'à ce que la mauvaise odeur ait cessé ; il en est de même si la mauvaise odeur est venue du voisin. Mais si l'on est engagé dans l'étude de la Torah, on n'interrompt pas son étude à cause d'une mauvaise odeur émanant de son voisin.
Jacques HADIDA